PELVES ESTAMPILLÉS DE BASSIT
PAR
Michèle VALLERIN C.N.R.S
Parmi la céramique romaine tardive du Levant, il existe un type très particulier : de grands bassins estampillés en grec ou, à l'occasion, en latin.
Lors des fouilles de Bassit1, dirigées par P. Courbin, qui ont eu lieu de 1971 à 1984, de nombreux fragments, quelques exemplaires fragmentaires et un des rarissimes vases complets appartenant à ce type ont été mis au jour2.
En 1967, J.W. Hayes avait attiré l'attention sur ce qu'il appelait des "North Syrian Mortaria"3, et, déjà, après avoir examiné le matériel mis à sa disposition par H. Seyrig, alors directeur des Antiquités, il indiquait Bassit comme l'un des centres possibles de production.
Depuis lors, aucune étude de synthèse de ce type de céramique n'a été réalisée. En outre, bien souvent, ces fragments estampillés sont répertoriés, en raison de leur timbrage, dans les catalogues des publications de fouilles à la rubrique des amphores, des tuiles, ou encore des dolia. Il a donc paru intéressant d'étudier en tant que tel ce matériel très spécifique de l'époque romaine de Bassit, et sa diffusion.
1. Bassit se trouve à l'extrémité nord de la côte plupart des profils et certaines lectures de timbres sont syrienne, à quelque 40 km de Lattaquié. dus à Ch. Hochtrasser-Petit. Nous avons bénéficié des 2. P. Courbin, "Bassit", Syria 63/3-4 (1986), p. 175- relectures attentives et des conseils de P. Courbin et J.-P. 220. Nous remercions P. Courbin de nous avoir confié Sodini. la publication de ce matériel inédit et de nous avoir 3. J.W. Hayes, "North Syrian Mortaria", Hesperia 36/ fourni le dossier de base et les photographies. La 4 (1967), p. 337-347, pi. 73.
